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T'y crois toi ?

30 novembre 2010

La pub nous ment !

Cher concepteur-rédacteur des publicités télé mentos,

Vous êtes un menteur ! Vous nous avez fait rêver pendant les années 80 avec ces situations désagréables, qui tout d'un coup, pouvaient devenir des expériences positives grâce à l'effet supposé nostress des bonbons mentos (très bons par ailleurs mais là n'est pas la question). Mais tout est faux ! Et c'est tout un monde d'arc-en-ciel et de licornes qui s'évapore.
Je me rappelle d'une de ces pubs. C'est l’histoire d'une jeune femme qui
casse son talon dans le métro. La malheureuse, qui se rend probablement à un rendez-vous galant, est abattue (donc) mange un mentos (pour se remotiver ?) et là : révélation. Décidant de ne pas se laisser aller au désespoir et parce que son bonbon tout rond lui a donné la force de réagir, d’un geste ferme, elle attrape le talon "sain" bien collé  de son autre chaussure et le casse net, sans effort particulier. Et la voilà repartie, guillerette sur ses talons plats.

Alors que les choses soient claires : ça n’est pas possible ! Et pour avoir vécu l’expérience très exactement trois fois, je sais de quoi je parle. Premièrement il est impossible de casser à main nue un talon, en tout cas pour une femme de force musculaire standard. Deuxièmement, même si cela était possible, ce n’est pas pour autant que l’on repartirait comme un cabri gambadant dans les champs : des chaussures à talons sont pas essence cambrées au niveau de la voute plantaire et ce même sans talons. Donc pour pouvoir marcher avec des chaussures à talons, sans talons, il faudrait savoir marcher sur des bascules.

Vous n'aviez pas le droit de nous raconter des balivernes de la sorte. J'y croyais moi ! Alors un conseil la prochaine fois, conseillez plutôt les femmes à talons d'avoir toujours une paire de ballerines nichée au fond de leurit bag !

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1 novembre 2010

La mauvaise surprise

Et ouais comme beaucoup de mes congénères parisiens, je prends tous les jours le métro pour me rendre sur mon lieu de travail. Ok vous vous dites encore un de ces écrits sur le métro où on va évoquer la promiscuité, les odeurs, l'inconfort de la ligne 13, la fréquence par trop basse de la ligne 2 (c'est un scandale !) et des éventuelles belles rencontres que l'on peut y faire. Même si forcément, il y aura un peu de ça dans ce billet, il est important que tu saches, cher lecteur, avant de zapper à un autre billet (quand il y en aura... et oui celui-ci est le premier) que je vais aussi évoquer un point essentiel de la vie du travailleur de bureau.
Donc je suis dans le métro, assise presque confortablement sur un strapontin (c'est la seule place où on peut étendre ses jambes) et essaie d'émerger de ma courte nuit et d'une petite gueule de bois qui me rend toute chose, toute vulnérable comme un oisillon seul dans son nid : je ne supporte que difficilement la lumière de la rame, je trouve qu'il y a trop de monde, que certains puent (je vous l'avais dit que j'étais obligée d'évoquer ces déjà-vu, déjà-entendu). Le trajet ne se fait pas sans heurts. Je suis fatiguée et devant l'impossibilité de me concentrer sur un livre ou un magazine, j'opte pour la musique dans mes écouteurs branchés sur mon appareil mp3. Et là bien évidemment, deux gosses d'une quinzaine d'années, débarquent avec leur grosse sono, un micro chacun à la main et c'est parti pour subir leurs voix criardes tentant de faire du rap dans une langue de l'est sous fond d'un sample de Dr Dre (Chronicle 2001). C'est horrible, ça me fait mal à la tête. Ils s'en vont, ouf. A la station Montparnasse, une foule monstre entre dans la rame, ils sont prêts à se battre on dirait, en tout cas à tout faire pour ne pas rater ce métro. Et bien évidemment, un mec avec sa valise à roulettes me roule sur les pieds (enfin la valise pas lui). Là je suis franchement de mauvaise humeur, j'avoue que j'ai même envie de pleurer, de rentrer chez moi et me blottir sous ma couette et me sentir à l'abri de cette jungle urbaine. On devrait autoriser les salariés à avoir un congé par semestre gratos pour gueule de bois (réflexion qui n'autorise que moi). Quelques stations plus loin, à Pasteur très exactement, d'autres personnes montent dans la rame. Dont deux hommes qui parlent très fort alors que la règle tacite des voyageurs du matin est de ne pas faire de bruit, ni de parler (parce que généralement on voyage seul et non pas avec ses amis ou sa famille). Et eux deux, ces bons amis qu'ils devaient être ou peut-être plus me suis-je dit en les entendant, grimpent dans la rame d'un pas assuré. Des quadras, élégants, un peu beaux gosses. Et l'un deux de s'écrier : "Tu vois quand je prends le métro, je déteste rencontrer des collègues. Tu te sens obligé de leur parler.". Et c'est à ce point que je voulais en venir : pourquoi se sent-on obligé de parler à ses collègues voire même d'autres salariés que nous ne connaitrions uniquement de vue pour les avoir croisés dans les coulois des bureaux ou dans l'ascenceur ? La politesse, le point commun qui nous unit (comme des voisins du même immeuble feraient aussi ?) à savoir travailler dans la même bouâaate ? Oui la réponse est surement les deux. Et pourtant cette obligation nous met mal à l'aise voire nous rend ridicule.

En effet dans ce type de situation il y a deux attitudes possibles : soit on se "cache" ou l'on assume (parce que pas le choix) et on discute... de boulot.
La première option est la plus drôle. On aperçoit le collègue en question, on se dit qu'il nous a sûrement vu également mais on fait comme si ce n'était pas le cas et puis on n'en est pas sûr (la seule chose que l'on sait c'est que nous nous l'avons vu et qu'on va tout faire pour ne pas se faire remarquer). On baisse alors la tête, on plonge son regard dans son sac à main à la recherche d'un livre, d'un journal, de son téléphone ou d'un vieux prospectus oublié pour s'y plonger avec grand intérêt comme si ce que nous lisions était d'une importance vitale tout d'un coup. Et surtout on ne relève pas la tête jusqu'à notre station commune. Là on fait en sorte de sortir soit avant le collègue ou après de sorte de mettre une distance de sécurité entre lui et soi. Cette option implique toujours le moment de la rencontre (devant l'ascenceur, à un feu rouge sur le chemin menant au bureau etc.) et là la phrase qui tue, énoncée avec les yeux ronds de la surprise "ah je ne t'avais pas vu, tu étais dans le métro ?!!". A ce moment, les deux personnes se taisent, rigolent de la "coincidence" même s'ils savent ce que cela signifie mais elles s'en foutent puisque tout le monde a déjà adopté cette stratégie.
La seconde est généralement due au fait que nous ne pouvons nier s'être vus car en face l'un de l'autre ou collés de façon très intime dans la cohorte de la rame. Là on se dit qu'on est fichu, il faut trouver un sujet de conversation, on évoque alors les projets en cours, le dernier ragot de la boîte (peut être la moins désagréable des conversations) avec la peur que le sujet ne tienne pas tout le long du trajet qu'il reste à faire. Là il est toujours possible de faire diversion à un moment ou un autre : coup de téléphone rédempteur, arrêt dans une boulange ou autre commerce qui nous permettra de nous retrouver seul(e).
Dans les deux cas, la seule chose qui nous anime est de se retrouver dans son bureau, coincé derrière son ordinateur et que le jeu du cache-cache ait pris fin.

Pour en revenir à nos deux quadras, je me demande pourquoi l'un d'eux à parler aussi fort d'un des secrets de la rencontre de collègues. Et si un de ces collègues justement se trouvait dans la rame à ce moment là ? Est-ce que la situation n'aurait pas été encore plus inconfortable ? Ou alors c'est un message qu'il a voulu faire passer haut et fort, à ses collègues justement ?
Remarque, c'est peut-être la meilleure solution : la franchise. "Ah bonjour, ça va ? Je suis désolé mais là je n'ai pas trop envie de parler ce matin ou je voudrais finir mon chapitre ou encore écoute gars le matin je suis de mauvais poil, j'ai besoin de mon temps d'adaptation, de mon sas de mise en condition professionnelle qu'est mon trajet en métro alors ne le prends pas mal ou contre toi mais je n'ai pas envie de te parler".
Ce serait tellement plus simple !

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